Descriptif
localisation du port de départ:
32 kilomètres de Bordeaux
12 kilomètres de Libourne
Départ : @44.873601,-0.244845
Arrivée : @44.887571,-0.296897
paysages :
urbanisation clairsemée, vignes, marais et prairies, etc…
niveau de difficultés :
facile
distance à parcourir en canoë:
environ 15 kilomètres
durée estimée :
2 heures et 20 minutes
Lors de cette sortie, le 12 septembre dernier, les conditions étaient les suivantes :
– marée descendante avec un coefficient de 80,
– météo clémente avec un soleil radieux et un vent modéré.
Nouveau parcours, nouvelle aventure. La balade va me faire passer par Libourne. J’y vais souvent mais jamais par la rivière. ça sera une première pour moi. La perspective de découvrir des coins familiers autrement aiguise ma curiosité. Est ce que cela va changer mon regard sur ces lieux?
Un coup d’oeil au port de Génissac me confirme que la marée est bien descendante. J’ai donc jusqu’à 14h35 , heure de la marée basse pour arriver à Arveyres . Après le courant s’inverse et il est toujours difficile de naviguer à contre courant. Je dispose de plus de 4 heures pour faire le parcours. La marée en plus du débit de la Dordogne vont m’aider tout au long du parcours.
Je mets à l’eau sous l’oeil amusé d’un badeau qui me regarde patauger dans la boue. De toute façon la boue est très bonne pour la peau !
Je commence la navigation. Il n’y a personne sur l’eau : pas l’ombre d’un pêcheur. Au cours de mon périple, je dérange 2 hérons et quelques oiseaux de mers!
Sur ce parcours, vu la faible pente, la rivière fait un méandre ( chez nous on dit un cingle). Sur les berges, je remarque quelques carrelets qui alternent avec des terrasses en bois sur pilotis surplombant la rivière.
A moment donné je me retrouve face au vent. Malgré la faiblesse du vent un clapot se forme et perturbe quelque peu la navigation
Ca y est! Je m’approche de Libourne. Les maisons sont plus cossues et laissent même parfois place à des petits châteaux. Je suis sur l’eau et pourtant le bruit de la ville arrive jusqu’à moi. Des entrepôts se dessinent maintenant sur les rives.
Un premier pont de chemin de fer de belle facture en pierre de taille apparaît : il laisse la place à un second pont de pierre qui ressemble beaucoup à celui de Bordeaux, surtout les deux arches centrales qui mèlent la brique et la pierre de taille.
Maintenant les maisons se pressent sur les rives. Le clocher de l’église se distingue ainsi que la tour Richard dernier vestige des remparts du XVe siècle.
L’Isle se jette dans la Dordogne à cet endroit: cela crée quelques remous. Je songe à m’arrêter quelques instants pour faire des clichés mais il faudrait que j’aborde un ponton et le courant m’entraîne…
Je passe sous le pont de l’autoroute la « transeuropéenne ». Il est fait de béton et d’acier . Il est certes très fonctionnel et a des lignes très épurées mais je préfère le pont de pierre précédent: question de goût !
A présent le courant m’entraîne déjà loin de la ville. Les bruits s’estompent et laissent la place aux murmures du vent dans les arbres et au clapotis des coups de pagaies dans l’eau.
Petit à petit les traces de l’homme apparaissent. Les carrelets et les maisons se font plus présents. Je m’approche d’Arveyres . Je reconnais enfin la rampe de mise à l’eau . Grâce aussi à ce seau rouge que javais déposé comme repère .
En canoë et à marée plutôt basse la rampe n’est pas facile d’accès. La boue rend la pente glissante , du moins dans sa partie basse. Je hisse tant bien que mal le canoë. Finalement je ne recommande pas du tout ce point de mise à l’eau !
Sinon le port est bien aménagé. Il y a des tables pour déjeûner; le coin est tranquille et des chevaux qui broutent dans un pré attenant vous assurent le spectacle. Il manque juste quelques arbres pour avoir un peu d’ombre.
A quelques pas de là, à coté d’un vieux pont de pierre qui enjambe une voie de chemin de fer, il y une église templière en ruine . Elle donne un coté romantique à cette balade.
Un conseil de navigateur; le port de Vayres proche d’ici me semble plus accessible. Bien sûr il y a toujours de la boue sur l’embarcadère. On n’a pas trop le choix dans cette partie de la Dordogne, il faut composer avec…
De Génissac à Arveyres par la route, ces lieux sont relativement proches.
Mais si l’on passe par la rivière il en va autrement. La rivière suit son propre chemin. Elle fait des boucles qui la fait passer par Libourne. Ce n’est pas le plus court chemin.
Dans ce parcours ce n’est pas la destination qui importe mais le temps passé, et qui n’est pas du temps perdu, sur la balade. On croit connaitre ces lieux, on est surpris de les découvrir sous un angle nouveau.
A Découvrir
Génissac:
Le château du XIVe ou XVIe siècle (privé)
Il fut autorisé par le roi d’Angleterre. Une lettre patente conservée à la tour de Londres l’atteste. L’ensemble des bâtiments dessine un quadrilatère entouré autrefois de fossés. Des tours rondes flanquent 3 des angles alors que le quatrième est une grosse tour carrée et crénelée fait office de donjon.
Arveyres:
La commanderie des templiers XIIe siècle.
En 1307 le roi Philippe IV le Bel ordonne l’arrestation des templiers et la confiscation de leurs Biens que les hospitaliers s’approprient.
Ainsi en 1312 cette commanderie devient la propriété de l’ordre de Malte.
La commanderie possédait à l’origine plusieurs bâtiments. Aujourd’hui, le bâtiment principal, qui date de la fin du XVe siècle, abrite les restes d’une cheminée qui porte l’écusson de l’ordre de malte.
Les restes des bâtiments sont en ruines. En l’espace de 30 ans faute d’entretien la toiture s’est effondrée.
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