Descriptif
localisation :
32 kilomètres de Bordeaux
12 kilomètres de Libourne
Départ : @44.851126,-0.218032
Arrivée : @44.873601,-0.244845
paysages :
urbanisation clairsemée, vignes, marais et prairies, etc.
niveau de difficultés :
facile
distance à parcourir :
environ 10 kilomètres
durée estimée :
1 heure et 20 minutes
Lors de cette sortie, le 21 juillet dernier, les conditions étaient les suivantes :
– marée descendante avec un coefficient de 72,
– météo clémente avec un soleil radieux et un vent modéré.
La plupart des gens vont souvent à l’autre bout du monde pour assouvir leur besoin d’exotisme. Toujours plus loin , toujours plus vite tout en restant connecter à leurs réseaux sociaux.
Je vous propose l’aventure à portée de main, au coin de la rue , le temps d’une balade au rythme de l’eau.
Moulon et Génissac, vous croyez connaître ces lieux que vous fréquentez peut être tous les jours ? Faites un pas de côté et regarder maintenant ces lieux du point de vue de la rivière.
Voici le récit de ma première sortie.
J’arrive avec tout mon matériel au port de Moulon. On est en plein après midi . L’endroit est tranquille. Des tables de pique-niques sous les arbres invite à se poser et admirer le paysage. Sympathique pour le départ.
Un petit ruisseau finit sa course dans la Dordogne et des petits poissons, que je pense être des mulets frétillent dans les eaux tranquilles du ruisseau.
Un pécheur arrive et prépare ses cannes. Le port est plus souvent fréquenté par les pêcheurs et les camping-cars que les adeptes du canoë. J’accélère la mise à l’eau pour ne pas le déranger. Avant d’arriver à l’eau, il faut passer la barrière de la boue qui recouvre le débarcadère.
J’y vais sur la pointe de pieds mais cela ne m’empêche pas de m’enfoncer dans la boue jusqu’à la cheville.
J’arrive à l’eau, quelques coups de rame et le courant m’entraîne vers le large. Si je voulais revenir en arrière ça serait au prix de grands efforts , autant se laisser porter par le courant.
Le trajet se fait sans trop de problème et plutôt plus rapidement que je ne le pensais. Il n’y a pas d’île ni de haut fond. A plusieurs endroits j’essaie de sonder l’eau avec ma double rame mais je ne touche pas le fond. L’eau reste boueuse. Dans cette eau glauque et sans fond cela n’incite pas à se baigner malgré la douceur des températures.
La rivière n’est pas complètement sauvage. Pas mal de maisons bordent les rives. La plupart sont fermés. Peut être ne sont elles occupées que le temps des vacances. des carrelets plus ou moins bien entretenus alternent avec les maisons sur les rives. Je ne croise qu’une barque de pêcheur et pas d’autre canoë ou embarcation de plaisance.
La navigation est plutôt agréable. Sur ce parcours , la Dordogne fait une boucle. Je me trouve pendant un moment vent de face. Bien que le vent soit modéré et qu’il n’y ait aucun obstacle sur sa route, il occasionne un clapot et le canoë tape un peu sur les vagues par moment. Cela permet de réveiller un peu la navigation et de varier les plaisirs de la balades.
J’arrive enfin à Génissac. l’embarcadère est recouvert de boue encore, ce n’est pas une surprise. Le port dispose d’une aire de pique-nique ombragée et d’un robinet, tant mieux . l’endroit est plutôt calme. Un camping car profite du site.
Sur le rocher où est accroché le robinet 2 marques indiquent les crues du siècle passé.
A quelques pas du port une demeure qui ressemble un peu à une gentilhommière avec sa tour a perdu de son lustre d’antan. En effet la toiture de la tour s’effondre. j’imagine que les propriétaires ont subi peut être des revers de fortunes. Cela me fait penser au poème de Gérard de Nerval de mémoire:
Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé, le prince d’aquitaine à la tour abolie etc…
J’imagine le locataire assis sur un fauteuil décoré à ses armoiries devant une table monastère mais ne pouvait faire face à toutes les gouttières de sa très haute toiture…
Cette sortie m’a permis de découvrir sous un autre angle des paysages proches mais tellement différents. On cherche la nature vierge mais chaque construction sur les rives rappelle que l’homme a laissé son empreinte et renvoie sa propre image. Mais petit à petit, au fil des sorties, je vais renouer, le temps de la balade, avec dame nature et j’espère vous embarquer avec moi !
A Découvrir
Moulon :
la tour Ansouhaite XIVe siècle (privé)
Cet édifice s’étage sur 3 niveaux . Elle disposait à son sommet des créneaux aujourd’hui disparus. A Moulon la rivière fait une boucle. La tour placée en hauteur et dans le prolongement de la ligne droite permettait à la petite garnison de voir venir de loin les assaillants et ainsi de disposer plus de temps pour donner l’alarme…
Génissac :
la Tour « du port » XIVe et XVIIe siècle (privé)
Cette tour est un reste de l’ancien château du port de Génissac, transposition en pierre de la motte située à quelques mètres. La tour carrée est de la fin du XIVe siècle. Le logis date, quant à lui, du XVIIe siècle…
charliedordogne 
Votre blog mérite d’être connu c’est clair et on ne s’ennuie jamais bravo
J’aimeJ’aime
merci pour ce retour positif cela me fait plaisir et me donne envie de continuer
J’aimeJ’aime