Descriptif
localisation :
35 kilomètres de Bordeaux
8 kilomètres de Libourne
Départ : @44.931783,-0.319547
Arrivée : @44.920630,-0.276044
paysages :
urbanisation clairsemée, vignes, marais et prairies, etc.
niveau de difficultés :
facile
distance à parcourir :
environ 12 kilomètres
durée estimée :
1 heure et 45 minutes
Lors de cette sortie, le 19 septembre 2019, les conditions étaient les suivantes :
– marée montante avec un coefficient de 72,
– météo clémente avec un beau soleil et un vent faible.
Nous sommes à plus de 100km de la mer en pleine campagne. Au milieu coule paisiblement une rivière.
Soudain une grosse vague qui sort presque de la terre remonte la rivière avec un bruit sourd. Ce phénomène s’appelle le mascaret, ça se passe à St Pardon et dans d’autres lieux aussi le long de la Dordogne. Est ce que je l’ai rencontré? vous le saurez en lisant le récit de cette balade.
J’arrive au port de Fronsac, un coup d’oeil sur la rivière pour confirmer que la marée est bien montante. Le courant est bien dans le sens Tressac Fronsac. Je démarrerai depuis le port de Tressac. J’ai jusqu’à 11h45 pour faire le trajet. Je ne dois pas trop traîner en route si je ne veux pas me retrouver à naviguer contre le courant.
Le port de Tressac est un endroit plutôt calme, il y a un parking,un espace vert avec une table et des bancs pour pique-niquer mais pas de débarcadère.
Finalement, Il y a bien un ponton juste à côté d’un restaurant « le bord de l’eau » qui porte bien son nom mais manque de chance il est privé. Il doit appartenir, je suppose, au pêcheur propriétaire de plusieurs barques amarrées au ponton.
Je vais mettre le canoë à l’eau à l’aire de pique-nique. L’eau montante affleure l’herbe de la berge. C’est vrai que la marée est déjà bien haute. !e glisse le canoë. Je m’enfonce les pieds jusqu’aux mollets dans la vase. A marée basse la mise à l’eau est plus problématique: à éviter!
Je commence la navigation. Je distingue pas très loin, sur la rive opposée, un port avec un vrai débarcadère et des quais entourés de belles maisons en pierre. Comme çà l’air avenant! Je vais m’y arrêter.
Le débarcadère n’est pas envahi par la vase. Cela fait plaisir de ne pas trop patauger dans la boue. Je me renseigne auprès d’un pécheur de crevettes blanches. Il me dit que c’est le port de Saint Pardon. Il me demande si je viens pour le mascaret. Non! Je viens tout simplement pour parcourir la Dordogne. Tout en parlant, il me montre ses premières crevettes toutes frétillantes qu’il va bientôt déguster à l’apéritif. Je n’ai hélas pas le temps de l’accompagner: la marée n’attend pas!
Le mascaret est un phénomène naturel. Il se présente sous la forme d’une grosse vague qui remonte la rivière au moment de la renverse au début de la marée montante
Il y a donc théoriquement 2 mascarets par jour mais il n’est visible qu’au moment des grandes marées en automne généralement lorsque les coefficients de marées sont supérieurs à 100.
Le mascaret, je l’ai rencontré une fois par hasard, il y a quelques années, lorsque je naviguais plus bas vers Branne. J’étais donc sur l’eau avec mon épouse et mes jeunes fils. Un jour de septembre, la marée était descendante, nous étions proches de l’étal de basse mer. Jusqu’à présent nous étions seuls sur l’eau. Soudain une armada de véhicules jetèrent précipitamment toutes sortes d’embarcations sur l’eau ce qui nous surprirent. On entendit un bruit sourd qui se rapprochait. Un train de très grosses vagues arrivait déjà sur nous avec un bruit d’enfer. Le plus jeune des garçons qui n’avait que 5 ans nous regardait avec appréhension. Ma femme le rassura « regarde maman: est ce que maman a peur? Non! Alors tout va bien se passer et on ne va pas paniquer ! »
Nous étions presque arrivés à Branne. Il ne nous a pas fallu longtemps pour retourner à notre point de départ.
Pour l’heure je navigue en toute tranquillité. Sur les berges les maisons ont souvent aménagé des terrasses pour profiter de la vue sur la Dordogne. Il y a, de ci de là, bien sûr, des carrelets. Je distingue aussi un groupe d’arbres qui résiste sur la rivière.
Je passe devant le château de Vayres qui semble magnifique vu du large. Je distingue le port de Vayres avec son débarcadère plein de vase mais accessible avec un ponton privé. Un peu plus loin, je passe devant une maison avec des dépendances qui possède , chose remarquable, un canon! Puis je distingue un carrelet abandonné envahi par la végétation. Je passe devant le port d’Arveyres qui semble un peu plus accessible à marée plus haute.
Encore quelques belles maisons et j’arrive à Fronsac.
Le port de Fronsac dispose d’un débarcadère plein de vase, mais abrité du courant. Luxe suprême un ponton qui me permet de sortir de l’eau sans patauger dans la boue! De l’autre coté de la route, il y a une aire de pique nique.
Je visite rapidement le bourg. Il est très agréable. Je file à vélo sur les hauteurs. Sur le bord d’un côteau, au milieu des vignes, je profite, en toute quiétude, d’une vue imprenable sur la Dordogne qui fait une boucle à cet endroit. Je ne connais pas assez, à mon goût, les vins de Fronsac, mais il faudra que j’y remédie, en tant que bon amateur de vin mais avec modération bien entendu!
Je n’ai pas rencontré le mascaret dans cette balade. Il aurai fallu que je prenne rendez vous avec lui, au bon moment et au bon endroit. Le phénomène est très bref. Il disparaît aussi vite qu’il est venu.
Peut être une autre fois ça sera le but de la future balade…
A Découvrir
La Rivière:
Château de La Rivière XVIe siècle et 1890 (privé)
Le château, constitué de plusieurs bâtiments regroupés autour de 3 cours, a été restauré entre autre par Edmond Duthoit un élève de Viollet le Duc. Sous le château une ancienne carrière de pierre de taille a laissé la place à 8 hectares de cave permettant ainsi d’élever le vin dans de parfaites conditions.
Vayres:
Le château de Vayres XIVe XVIe et XVIIe siècle (privé)
Le château de Vayres a été la propriété de Henri IV. La façade nord, visible depuis la Dordogne est de la fin du XVIIe, sous le règne de Louis XIV. Son pavillon coiffé d’un dôme est relié au jardin « à la française », par un élégant escalier monumental et un pont qui enjambe les douves. Le jardin quant à lui a été créé en 1938.
Entre Vayres et Arveyres:
Une maison avec dépendances avec ce qui semble un canon sur la terrasse qui assure la défense. En faite ce n’est pas un canon c’est juste un élément de décoration. Par contre la maison est bien réelle. Elle est bâtie sur les murs des anciens chais du château du grand Puch à Saint Germain du Puch. La partie la plus ancienne date du XVIe siècle. Un ponton en bois aujourd’hui disparu permettait d’embarquer le vin du château sur les gabarres.
Fronsac :
La vue sur la Dordogne depuis les coteaux au milieu des vignes de Fronsac.
charliedordogne 
J’ai adoré le passage en famille et bien entendu le fin connaisseur de vin qui sommeille en vous . Vos articles sont drôles et accessibles. Merci pour cette balade.Beatrice
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merci de votre commentaire, vous êtes la première à vous exprimer. alors doublement merci
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